Un homme bon en bontés : « À mon frère aîné et aimé »
Jâno est mort. Il fut, toute sa vie, un chevalier de la sympathie pour reprendre ici le mot de Kierkegaard. Je croyais qu’il atteindrait 85 années, pour que nous ayons le temps de faire le bilan de nos vies, avant de tirer nos révérences.
Toutefois, une chose demeure, constante et belle : il a été un homme Bon, et ce autant que puisse l’être un homme en son humanité. Il a échappé aux grands vices du monde. En effet, jamais ne put prendre corps en lui l’esprit mesquin, ou résonner la vanité des tambours vides, s’installer les forces bruyantes de la grossièreté ordinaire et la vélocité de la corruption. Il aura été de bout en bout ce que Senghor appelait avec emphase les Nouveaux nègres : éduqué, cultivé et instruit.
L’hommage à mon frère aîné est lisible ci-après.