Épinay : réponse à un courriel sur l’insécurité et les aides sociales
Suite à la distribution d’Épinay en vrai, j’ai reçu le courriel d’une Spinassienne m’exposant sa perception des causes de la délinquance dans notre ville. Comme pour chaque e-mail reçu, j’y ai répondu.
Ma réponse
Madame F.,
Bonsoir.
J’ai bien reçu votre brève appréciation qui fait suite à la diffusion de ma Lettre d’information Épinay en Vrai !, en date de décembre 2013. Elle appelle, de ma part, deux rapides réflexions :
Premièrement, en matière de délinquance et d’insécurité, la situation actuelle est-elle meilleure ou pire qu’à l’époque de M. Gilbert Bonnemaison et du temps de M. Bruno Le Roux ? Si vous répondez qu’il y a moins de délinquance aujourd’hui qu’hier, personne ne vous croira. Et surtout pas toutes les femmes qui sont quotidiennement agressées. Par déduction, vous ne pouvez donc pas imputer cette situation à MM. Gilbert Bonnemaison et Bruno Le Roux. Ce n’est pas leur bilan que vous devriez établir, mais celui du maire actuel. Car, voilà treize ans que M. Hervé Chevreau est maire de cette ville. Depuis, la violence, les cambriolages, les agressions ont été multipliés par quatre. La cause : une désastreuse politique de sécurité qui, coûteuse (3 millions d’euros par an), n’a jusqu’ici produit aucun résultat. Comment pouvez-vous ne pas le reconnaître ? Or, c’est cela que je dénonce. Et s’il était réélu, la situation « insécuritaire » irait s’aggravant. Voyez-vous, Madame, les délinquants ont tout intérêt à ce qu’il soit réélu. Il ne leur fait rien, ne sait rien faire d’eux et laisse même prospérer leur « business ».
Deuxièmement, vous affirmez que des parents ne feraient des enfants que pour bénéficier des aides sociales. Montrez m’en, si vous en connaissez. Au demeurant, contrairement à ce que vous croyez, les « aides sociales » ne permettent pas de vivre et moins encore d’épargner de l’argent. À peine suffisent-elles à couvrir certains besoins des enfants et à équilibrer les budgets mensuels voire hebdomadaires des familles humbles ou pauvres. En outre, vous devez savoir que ces aides sociales, dits « revenus nets de redistribution », sont un des outils du « coût de formation des enfants ». Madame, ne vous laissez donc pas prendre aux mensonges de ceux qui essaient de faire croire que ces « aides » sont détournées pour l’achat d’écrans plats. D’autant que, selon l’Insee, un enfant sur deux à Épinay vit dans la pauvreté. Ayez plutôt pitié de cette enfance malheureuse, qui est de toutes origines. Pour ma part, je jetterai toujours un regard solidaire sur nombre de braves parents qui, au quotidien, se battent pour subvenir aux besoins de leurs enfants. C’est à eux que je songe, et je ne défends pas ceux qui, ayant le pouvoir, ont octroyé à leurs enfants et à leurs épouses des postes de travail (bien rémunérés) en mairie.
Merci encore, Madame F., pour l’expression courageuse de vos opinions.
Soyez assurée de ma parfaite considération,
Pierre Franklin Tavares