La culture à l’épreuve du clientélisme
Galas, fêtes, carnavals… Il n’y en a apparemment, d’après la communication officielle de la municipalité, presque que pour les événements organisés par des associations qui, quelle que soit leur ambition culturelle, se caractérisent avant tout par leur caractère communautaire.
La vie culturelle spinassienne se trouve ainsi rythmée par un agenda communautariste largement soutenu et subventionné par la mairie. Cette proximité frise d’ailleurs parfois dangereusement le conflit d’intérêts, certains adjoints au maire ou conseillers municipaux occupant des fonctions dirigeantes dans ces mêmes associations, qui accueillent sous les applaudissement le maire sortant. En d’autres termes, les associations spinassiennes sont aujourd’hui moins des relais culturels que des canaux pour le clientélisme de la majorité sortante.
Cette situation est anormale, mais elle est aussi regrettable car elle prive de moyens et d’espace bien d’autres initiatives qui pourraient ramener de la vie dans notre ville. Le communautarisme pousse à la fermeture, la culture à l’inverse nous amène à nous ouvrir les uns aux autres, dans le partage et la découverte. Les habitants d’Épinay ont raison de déplorer la faiblesse de la politique culturelle locale et le détournement de ses moyens pour servir les intérêts de la droite locale. Ils méritent mieux.