Insécurité à Épinay : de plus en plus de femmes attaquées dans le parc d’Orgemont
Concernant la violence à Épinay-sur-Seine, alors que les journaux et les réseaux sociaux mentionnent les fréquentes bagarres entre bandes rivales, les calcinations de véhicules, les incendies de poubelles et le trafic de drogue, depuis quelques semaines, la violence aux personnes a pris une forme sévère et une extension nouvelle, car plus brutale et plus injuste encore, avec l’attaque des femmes, en plein jour… pour les dépouiller de leurs bijoux, dans le parc d’Orgemont.
Les femmes ont peur. Elles y sont en danger, à toute heure et qu’il y ait du monde ou pas ! De jeunes délinquants, avec une surprenante audace, une grande lâcheté et un véritable toupet, usent de leur force physique pour arracher, avec une violence inouïe et une vélocité sans égale, les parures ou les fioritures des femmes. Personne pour les défendre : pauvres mères à la merci des délinquants, fragiles jeunes filles qui sont des proies faciles !
En effet, il y a quatre mois, une jeune fille y subissait une grave agression. Et, mardi dernier, à 17 heures, traversant le parc d’Orgemont, une mère de famille, locataire depuis 30 ans dans ce quartier, se rendait chez son infirmière (soins post-opératoire au bras) lorsqu’elle fut victime d’un jeune agresseur. Jetée à terre, frappée, sa chaîne « plaqué or » lui était arrachée. Nulle âme, pour n’a eu temps de la secourir. Samedi 21 juin, dans l’après-midi, de nouveau dans ce parc, une autre mère de famille, assise sur un banc et conversant avec ses amies, a été l’objet d’une attaque d’une rare violence, pour lui arracher son collier. Plus rien n’est sûr, dans ce parc laissé à l’abandon.
Déjà classée, en 2008, parmi les 19 villes les plus violentes de France, Épinay-sur-Seine connaît depuis quatre mois une fulgurante explosion de la violence aux personnes et une progression sans précédent de la délinquance. L’échec de la mairie est sans conteste. Épinay ne connaît pas le repos public.
Bref, ces agressions quotidiennes des mères et des demoiselles sont l’expression d’une grave injustice sociale et d’une profonde inégalité physique. Et cette double punition est le résultat d’une totale absence de politique municipale visant à enrayer cette insupportable discrimination à l’échelle du quartier le plus peuplé de notre ville.
Sous ce rapport, s’il est vrai que tout le quartier d’Orgemont est livré à lui-même depuis une dizaine d’années, le parc Oberursel (qui en est comme le centre géographique) est devenu le secteur le plus dangereux, le plus risqué et le plus criminogène. Et si la gare du RER C, « Épinay-sur-Seine », située à trois cents mètres connaît déjà nombre d’agressions, l’arrivée prochaine du Tramway ne devrait pas aider à l’amélioration de cet état de fait, puisque rien n’est prévu pour en juguler les conséquences.
Il y a bel et bien un axe insécuritaire qui, en diagonale, traverse ce quartier : la Gare RER « C » – le Parc Oberursel – le feu rouge Route d’Argenteuil (au croisement rue de Lille). Aucun plan n’a jamais été élaboré par le maire, pour sécuriser cet axe.
Somme toute, en matière de sécurité, le maire et son équipe sont incapables de faire régner l’ordre public et la tranquillité urbaine. Aussi faisons-nous ici quatre recommandations aux femmes et demoiselles qui habitent ou traversent ce parc :
- gardez-vous de mettre vos bijoux ou ornements (chaînes, bracelets, montres, etc.) même « plaqué or », parce que les « brigands » ne savent pas faire la distinction entre « l’or » et le « plaqué or ». Comme les pies, tout bijou jaune et brillant est de l‘or pour eux. Gare à vous : ils confondent le vrai et le toc.
- ne portez plus de sac en bandoulière. Les « voleurs » croient qu’ils contiennent de l’argent et même pour vingt (20) euros, ils n’hésiteront pas à vous agresser.
- ne traversez pas ce parc seules. Soyez toujours accompagnées.
- si vous êtes victime d’une agression ou d’un vol, portez plainte au Commissariat de police. Insistez pour que votre plainte soit enregistrée. Ne pensez pas que cette démarche soit inutile.
Et ce, dans l’attente qu’Épinay-sur-Seine devienne un jour une ville sûre.