Épinay-sur-Seine : infirmières du centre-ville en colère
En centre-ville, les infirmières ont de plus en plus de mal à exercer leur activité. Il y a deux raisons à cela. D’abord, de réelles difficultés de stationnement qui résultent de la mauvaise programmation des travaux publics (réaménagement des rues, tramway, canalisations, électrification) et des constructions privées (centre commercial, immeubles, parkings). Le trafic routier (circulation et stationnement) est fortement perturbé et saturé dans cette zone urbaine.
Ensuite, les infirmières n’ayant pas d’autres choix que de garer leur véhicule en pied d’immeubles, pour monter prodiguer les soins à leurs patients, reçoivent systématiquement des amendes de stationnement délivrées par la Police municipale.
La mairie n’a engagée aucune concertation avec les infirmières. Leur caducée, apposé sur leur pare-brise et censé leur faciliter la tâche en leur accordant une tolérance, n’est nullement pris en compte par certains agents zélés de la Police municipale. En fait, ceux-ci ne font qu’appliquer à la lettre les consignes du Maire qui leur a demandé d’accentuer le contrôle de stationnement sur la rue Dumas. Il y a là une injustice criante, puisque les zones pavillonnaires (électorat oblige) ne subissent pas la même rigueur. Pour lors, les infirmières, déjà exposées à des risques permanents d’agressions sont excédées. Et on peut les comprendre, puisqu’elles paient en amende ce qu’elles gagnent en prodiguant des soins ! Métier à risques… et bientôt métier à perte ?
Cette situation absurde est un exemple supplémentaire de la gestion chaotique des travaux en centre-ville, dont les donneurs d’ordre apparaissent comme des improvisateurs.