Il n’y a de République, que la République
« Lorsque la vertu cesse, la République est une dépouille. »
Montesquieu, De l’esprit des lois
La formule « République exemplaire » est une tautologie. Au sens où, ce qui est précisé dans le prédicat, à savoir ici le qualificatif « exemplaire », est déjà contenu dans le sujet, c’est-à-dire le mot « république ». Cette formule est donc une redondance, un truisme.
En effet, dans De l’Esprit des Lois, Montesquieu n’a de cesse de rappeler que les quatre grands principes sur lesquels se fonde l’idée de République sont : la vertu (l’égalité), la frugalité (modération, mode de vie simple, tempérance), la séparation et l’indépendance des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire), et enfin la liberté d’opinion.
Alors, bravo à Edwy Plenel et à Médiapart qui ont donné à la presse française ses premiers titres d’autonomie, consolidant ainsi la liberté d’opinion.
Personne n’a plus que moi mis l’accent sur la corruption des mœurs politiques et le degré de dégradation de la morale publique atteint sous Nicolas Sarkozy. Mais avec l’« affaire Cahuzac », où tous les Français, des mois durant, ont été pris pour des jobards, des nigauds, la France donne un triste spectacle. Et nous n’en sommes qu’au début. Car l’enchaînement des scandales socialistes ne fait que commencer, alors qu’à droite elle a été amorcé.
Montesquieu met en garde, par une formule juste : « lorsque la vertu cesse, la république est une dépouille ».