Espace Lumière : un service municipal en crise
Équipement mythique voué aux cérémonies de prestige et aux manifestations festives, L’Espace Lumière traverse une crise. Son directeur vient d’être rétrogradé au rang de régisseur plateau après huit ans de « loyaux services ». Les fautes professionnelles qui lui sont reprochées ne sont pas avérées. Qui veut tuer son chien l’accuse de rage, dit l’adage. Malheur, à qui n’est pas ou n’est plus l’ami des «chefs», à la mairie d’Épinay-sur-Seine ! C’est le pouvoir discrétionnaire de trois ou quatre «chefs», que de faire ou défaire les carrières, de licencier ou de recruter à leur guise. La raison du plus fort est toujours la meilleure.
En outre, le titre et la fonction de cet ancien directeur n’ont pas de bases juridiques claires : agent de maîtrise de catégorie C, il est promu directeur sans délibération ni changement de catégorie. Une fois de plus, c’est l’arbitraire, toujours l’arbitraire, rien d’autre que l’arbitraire.
De nombreux usagers le regrettent. La nomination de ce directeur d’origine antillaise, à l’Espace Lumière, était présentée par la majorité actuelle comme le signe d’une reconnaissance communautaire. Aujourd’hui, son éviction est perçue comme une discrimination et un sentiment d’incompréhension et d’injustice a surgi dans la « communauté antillaise » d’Épinay-sur-Seine. Ce ne sont pas les mérites ou les compétences des agents, mais le caprice et la fantaisie des « chefs », qui font et défont les carrières. Résultat : la crise passe d’un service à l’autre. En vérité, plus rien ne l’arrêtera, si ce n’est l’alternance 2014.