Épinay – Orgemont : parcs et jardins délaissés
Les enfants du quartier d’Orgemont qui n’iront pas en vacances cet été doivent se contenter d’aires de jeux mal entretenues : mobilier détérioré et déchets au sol.
Rénové en 2008, le parc central d’Orgemont situé au cœur de ce quartier ne ressemble plus aux clichés que la mairie d’Épinay-sur-Seine présente sur son site internet. En 5 ans, le parc s’est dégradé. En effet, les grillages et les bancs sont cassés, les jeux abîmés, les poubelles débordent et les haies et arbustes non taillés culminent à des hauteurs inhabituelles. Un passant pourrait croire ce parc à l’abandon.
Pourtant, les habitants ne s’en plaignent pas car il reste plus « agréable » que les autres parcs situés aux pieds de leurs immeubles et gérés par les bailleurs sociaux. En effet, ceux-ci sont délabrés et les équipements inutilisables. Les bancs y sont rouillés et les clôtures dangereuses. Au fil des ans, les jeux ont disparu et il ne reste souvent qu’un seul toboggan et un malheureux jeu à bascule que plus aucun enfant n’utilise depuis bien longtemps. Autre fait surprenant, il n’y a plus de poubelles et les habitants sont réduits à installer des sacs poubelles aux clôtures. De plus, on peut constater que les enfants n’occupent plus ces parcs et préfèrent jouer côté rue.
Ces parcs ne sont pas gérés par la municipalité mais n’a t-elle aucune responsabilité ? Rien n’est moins sûr. En 2006, des agents municipaux sont venus présenter une pétition aux jeunes usagers du parc de la rue de Rennes pour que des filets soient remis sur les cages de football. Nombre de ces jeunes, surpris par cet intérêt ont refusé de la signer. Mais, quelques semaines plus tard les cages de football ont retrouvé leurs filets. Le maire et son équipe ont ainsi un droit de regard sur l’entretien de ces espaces quand ils le souhaitent. Cet état de fait n’est donc pas dû aux agents d’entretien des espaces verts.
Habitants d’Orgemont, n’oublions pas que cette municipalité de droite (unie du Modem au Front National) se rappelle à nous à la veille des élections pour nous oublier le lendemain.