Les vrais chiffres de l’emploi à Épinay
On les trouve aisément auprès de l’Insee, mais il semble que l’actuel maire d’Épinay-sur-Seine connaisse mal les chiffres de l’emploi à Épinay, sans quoi il ne resterait pas si inactif face à l’urgence de la situation. Les derniers chiffres (tableau ci-dessous) datent de 2009, et n’ont hélas pu que s’accentuer sous l’effet de la crise. Et la comparaison avec quelques villes voisines est éloquente…
À Épinay, pour une population de près de 54 000 habitants, seuls 9 800 emplois existaient en 2009 sur le territoire de la ville. Un emploi pour 5,5 habitants, cela tient du record ! Par comparaison, chez nos voisins, Saint-Denis procure un emploi pour 1,45 habitants ; Enghien, un emploi pour 2,2 habitants !
Bien entendu, le différentiel en taux de chômage est moins profond, mais celui-ci est atténué par un autre indicateur extrêmement inquiétant : Épinay-sur-Seine présente un taux d’activité des plus faibles avec 68,1 % des 15-64 ans actifs (c’est à dire en emploi ou demandeurs d’emploi). Si la ville compte un peu moins de chômeurs enregistrés à Pôle Emploi qu’à Saint-Denis par exemple, c’est qu’à Épinay, beaucoup d’entre eux, découragés, parce qu’ils n’ont droit à aucune allocation et ont l’impression de n’avoir aucune chance de trouver un emploi, ne sont pas enregistrés et ne sont donc pas comptabilisés comme actifs. En cumulant les demandeurs d’emploi et les inactifs, et en tenant compte de l’absence d’activité économique réelle sur le territoire de la commune, le tableau dressé apparaît véritablement dramatique.
L’absence d’emplois sur le territoire d’Épinay-sur-Seine en fait une ville-dortoir, quand les villes voisines créent à l’inverse de l’activité. Pour travailler, les Spinassiens rejoignent ainsi tous les matins les villes limitrophes en voiture, en RER, et bientôt en tramway. Épinay n’est plus en banlieue parisienne mais devient, par le travail du maire actuel, la banlieue de Plaine Commune.