Ma correspondance avec le Président Antonio Mascarenhas
Dr António Mascarenhas Monteiro (1944 – 2016) qui a été un excellent Président de la République du Cap-Vert, à la fois impartial et honnête, de belle éducation, autant serein que ferme, dix années durant, de 1991 à 2001, dans un bel équilibre entre l’éthique des convictions et l’éthique des responsabilités (Max Weber). Un homme d’une intégrité publique et privée sans faille, comme le Cap-Vert sait en produire. Il fut un homme de Droit, qui ne voulut appliquer que le Droit, dans le sillage d’Andromaque dont il semble avoir complètement fait sien le vieux mot :
Voici la règle que je loue et que je me prescris :
Ni dans ma cité ni dans mon ménage,
Nul pouvoir où ne soit le droit 1 .
Car il faut savoir être digne pour exercer les plus hautes charges publiques. Aujourd’hui, son souvenir s’est affaibli. On parle bien peu ou presque plus de lui. Et pourtant, il y aurait tant à dire qui servirait d’exemple !
En 1992, nous eûmes un échange épistolaire, puis un tête-à-tête, à Paris, lors d’une visite officielle. C’était, plus exactement, durant le cocktail qu’il donna pour la diaspora caboverdienne de France. Il avait demandé à son Protocole d’aménager une entrevue. Ce qui fut fait. Nous échangeâmes une demi-heure, sur quelques questions juridiques et philosophiques d’importance.
Il me plaît, ici, en remontant le cours de mes archives, de partager l’une des belles Lettres qu’il m’adressa alors.
Pierre Franklin Tavares
Épinay-sur-Seine, le 05 avril 2022.