Épinay 2014 : Premières obstructions du maire
L’homme, lorsqu’il est petit d’esprit, renonce difficilement à ses mauvais penchants et les circonstances les aggravent.
Il y a quelques jours, toute la gauche d’Épinay entreprenait de tenir sa première réunion publique, pour annoncer qu’elle irait fortement unie aux Municipales 2014. Pour l’obtention d’une salle municipale, le collectif des conseillers municipaux formula une demande écrite au maire, pour une mise à disposition de la Maison du Théâtre et de la Danse (MTD).
De source bien informée, nous savions la disponibilité de cet équipement public aux dates demandées. Ce que, du reste, l’administration confirma, dans un premier temps, en émettant un avis favorable. Or, hier en milieu d’après-midi, dûment informé de cet accord de l’administration, le cabinet du maire décida de réorganiser le calendrier d’activités de la MTD, en créant « de toutes pièces » une série d’activités pour se donner un motif de refus de la mise à disposition de la MTD. Et, comme le remarque fort justement saint Augustin, l’orgueil imite l’élévation de l’âme. Ainsi, après avoir sorti de sa « boîte à outils » un calendrier, la Directrice de cabinet notifia le refus, tout en proposant une autre salle, mais celle-ci de moindre importance. Plus petite, elle permettait de limiter le nombre de places pour les participants. Moins bien desservie, les transports publics y sont plus difficile d’accès, en raison des travaux sur la RN 14. Enfin, du fait des désordres occasionnés par les travaux urbains du centre ville, elle n’offre que très peu de places de stationnement, ce qui, selon les desseins du cabinet du maire, devrait également démotiver ceux qui voudraient s’y rendre en voiture. Lorenzo Lippi a croqué cette attitude d’esprit.
Ce calcul n’est pas seulement stupide. Il s’entoure de ridicule. Plus grave encore, il s’agit d’un délit d’entrave à l’expression démocratique de l’opposition. Cette dérive est l’œuvre d’un « clan » qui dispose à sa guise des équipements publics, les donnant aux associations qui leur sont favorables, selon son gré et son caprice. Nous n’aurons de cesse de le répéter, le plaisir de la complicité pour reprendre l’expression de saint Augustin (Confessions, II, 8) a créé un « clan » qui dirige cette ville et s’obstine à enrayer toute vie démocratique locale qu’elle n’aurait pas elle-même organisée.
Épinay-sur-Seine est à présent une « ville bananière », où l’arbitraire et le caprice de quelques-uns ont force de loi dans tous les domaines, depuis la gestion des services ou l’avancement des carrières des agents municipaux, jusqu’à l’attribution des logements.
Tout citoyen comprendra pourquoi, comme expliqué dans un précédent article, nous n’avons plus souhaité écrire dans la rubrique municipale réservée à l’opposition.
Au total, 2014 est d’ores et déjà un enjeu capital.