Épinay : l’insécurité, échec numéro 1 de la majorité sortante
Attaquée en plein centre-ville, une commerçante, par ailleurs élue municipale, se voit voler sa recette, fruit de son travail. L’épouse d’un élu se fait agresser et voler son sac, alors qu’elle promène son chien aux Écondeaux. Après la décision du groupe Auchan de ne plus installer d’établissement Flunch dans L’Îlo, d’autres grandes enseignes viennent de faire savoir que, pour cause d’insécurité, elles ne souhaitaient plus s’y établir. Le maire a été contraint de promettre le recrutement d’agents de médiation en sus du personnel de sécurité, afin de sécuriser le nouveau centre commercial.
Nouvelle envolée de la violence quotidienne
Épinay-sur-Seine n’a jamais connu de situation pareille. Un nouveau type d’actes de délinquance, plus violents, s’abat sur la ville. Nous étions jusqu’ici « habitués » aux arrachages des sacs de femmes et personnes âgées au volant ou à pied. Mais, depuis quelques semaines, les agressions s’étendent à tout le territoire de la commune, et n’épargnent plus même les personnalités locales. Dans certains quartiers, les habitants retrouvent fréquemment des sacs de femme abandonnés après avoir été volés et pillés. Certains membres de mon équipe ont ainsi retrouvé sac et papiers, parfois couverts de sang, et les ont ramenés au commissariat de police, dernièrement le 21 et le 28 septembre.
Qui peut contester cette intolérable et inouïe montée de la violence ? Cette banalisation exprime la faillite complète de la prétendue politique de sécurité du maire. Sur ce plan, la fin de mandat de la majorité de droite et d’extrême-droite est catastrophique. Rien ne va plus ! En vérité, aucune politique de sécurité n’est menée par cette majorité ; la police municipale n’est pas affectée aux tâches de lutte contre les incivilités et la délinquance quotidienne, mais principalement à la verbalisation dans des quartiers désorganisés par les travaux.
Caméras à 1,8 million d’euros… résultats zéro !
Le coût de certains dispositifs totalement inefficaces dépasse l’entendement. La ville est équipée de 140 caméras (1 pour 386 habitants). Les 76 installées en 2012 ont ainsi nécessité un investissement considérable d’1,8 million d’euros, soit un coût de 24 000 euros par caméra, le tout pour une totale absence de résultats, sur lequel le maire se garde bien de communiquer. Un tiers de ces installations ne fonctionne déjà plus, parfois démonté par les délinquants eux-mêmes ; un second tiers est fréquemment en panne. Et pourtant, la municipalité souhaite encore en installer une quarantaine.
Atteints par cet échec, le maire et sa majorité n’osent même plus parler d’insécurité. En 56 conseils municipaux (six ans), ils n’ont parlé que 21 minutes de sécurité, et cela uniquement pour faire rapidement voter le budget affecté aux caméras de surveillance. Manifestement, les solutions du maire et de sa majorité n’ont pas atteint leur but, sauf à se fier aveuglément aux séries photos publiées par Épinay-en-Scène, roman-photo en papier glacé où tout est beau.
Aujourd’hui, le maire et ses adjoints n’ont aucun plan, aucune solution pour lutter contre efficacement la délinquance.