Épinay : une Saint Valentin entre coups de feu et distribution de roses
C’est le candidat de la droite et de l’extrême-droite,
Le maire d’Épinay-sur-Seine, candidat de la droite (UMP-UDI-MODEM) et de l’extrême-droite (MPF-FN) locales, ne contrôle plus rien de son territoire. En effet, et tout le monde l’admet, l’insécurité urbaine est à son comble. Cependant que son équipe est plongée dans une profonde insouciance et que lui-même est emprisonné dans un sévère cécité politique. Or il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Au reste, il voit d’autant moins ce qui se passe à Épinay, qu’il a décidé de résider à Enghien-les-Bains.
Il ne sait pas ce qu’est « La Saint-Valentin »
On se convainc de sa lourde insouciance, en juxtaposant deux événements récents qui illustrent bien l’insoutenable écart entre les étourderies du maire sortant et le pénible quotidien des Spinassiens. Ainsi, le 14 février, jour de La Saint-Valentin, on le vit mener une action de communication à la gare Épinay Villetaneuse : distribution de roses aux femmes, avec sa carte de visite accrochée. Cette action, aussi incongrue que stupide, était en outre fort déplacée, en regard de la signification de cette fête. Car, est-il besoin de le rappeler, La Saint-Valentin, c’est le jour des Amoureux qui, pour réaffirmer leur passion réciproque, s’offrent des cadeaux, et notamment des roses rouges aux femmes, appelées les « Valentines » comme signe de vivacité de la passion amoureuse. En conséquence de quoi, cette fête ne concerne que les couples d’amoureux, dans leurs relations affectives. Cette fête relève donc de l’intime et de l’intimité, et n’engage que les couples d’amoureux. Le méconnaître, c’est attester d’une inculture inouïe et, dans le même temps, faire étalage de son ignorance du « langage des fleurs ». Souhaitons qu’il ne lui vienne pas à l’esprit l’idée d’offrir des chrysanthèmes lors d’une célébration de mariage. En tous les cas, si les roses indiquent l’intention amoureuse, elles témoignent de la force de la passion lorsqu’elles sont rouges. Au grand jamais, offrir des roses ne peut être réduit à geste de gentillesse ou d’attention.
En violation flagrante des usages
Ainsi, est-il fort mal venu voire très déplacé que celui qui n’entretient pas de relation amoureuse avec une dame se risque, ce jour-là, à lui offrir des roses, qui plus est rouges. Sous ce rapport, il est d’autant plus inconvenant et grossier qu’un maire se fasse lui-même « Valentin » et décide que ses concitoyennes soient des « Valentines ».
Autrement dit, comble du ridicule, en offrant des roses aux femmes un 14 février, le maire sortant commet une maladresse et un triple acte d’impolitesse :
- il confond 14 février, jour de la fête des amoureux, et 8 mars, journée mondiale de la femme où il peut offrir des fleurs, mais jamais de roses rouges,
- il méconnaît toutes les règles du Savoir-vire français,
- il montre, aux yeux de tous, son ignorance du « langage des fleurs » acte de provocation, il se substitue à tous les « Valentins ».
Je l’ai souvent dit, cet homme est certes maire, mais il est d’abord et avant tout un inculte qui confond tout et ne prend jamais la peine de vérifier la signification et le sens de ce qu’il fait. Un autre exemple récent illustre cette propension à la confusion : il ne s’est guère rendu compte que la pièce de théâtre L’Histoire du Soldat d’Igor Stravinsky, programmé dans le cadre des activités du centenaire de la Seconde Guerre mondiale, ne concernait en rien de cette guerre.
Tout est donc, pour le maire sortant, dans l’apparence et jamais dans le fond.
Toutefois, qu’il soit un inculte notoire, cela peut encore passer. Et ce d’autant que certains de ses séides lui trouvent quelques excuses.
Il distribue des roses, pendant que la maison brûle
Mais toutes les explications pour le défendre s’effondrent, parce qu’il n’a pas défendu le petit Sofiane, élève d’une école Primaire d’Épinay, publiquement moqué par son enseignante sur facebook, qui (oubliant ses obligations de réserve) s’est plût à montrer la copie scannée d’une dictée de son élève avec des fautes qui n’en sont pas en vérité. Car il ne s’en est pas offusquée, parce que cette « brillante » enseignante est sa colistière.
Toutefois, ce qui ne peut être admis, parce qu’inadmissible, c’est que ce 14 février 2014, au même moment où, dans son indue propagande de séduction de l’électorat féminin, il distribuait des roses rouges, des coups de feu retentissaient près du Canyon situé dans le quartier Les Presles, à moins de six cents mètres de la gare Épinay Villetaneuse. Et il ne s’en est pas plus inquiété.
En effet, selon certaines informations, les occupants d’un véhicule ont tiré des coups de feu en direction d’un groupe de jeunes s’enfuyant. Des douilles ont été ramassés par des agents du Canyon.
Quel terrible contraste, une distribution de roses à la gare d’Épinay Villetaneuse et des coups de feu au Canyon ! C’est désormais cela notre ville, où l’insécurité est devenue dominante et reste un marqueur urbain. Le maire sortant est dépassé par les événements et se réfugie dans le festif et la communication. Il ne tient compte d’aucune alerte. Ainsi, une semaine auparavant, des heurts avaient eu lieu dans le même secteur du Canyon. Et il n’a arrêté aucune mesure préventive ou répressive.
Bref, en matière de sécurité, la droite (UMP-UDI-MODEM) et l’extrême-droite (MPF-FN) locales, sous la férule du maire sortant, ont un bilan catastrophique. Or, aucune ville ne peut se développer si elle n’assure pas la sécurité comme un préalable.
L’ignorance personnelle du maire précède et rejoint son insouciance politique. Alors, il est grand temps de lui donner congé.